Strattera retire de la vente

Strattera

Le laboratoire américain Novartis a annoncé la suspension de plusieurs médicaments contre l'hypertension artérielle dans plusieurs pays européens, dont la France, à la suite d'un contrôle de la Commission européenne. L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a confirmé jeudi 19 juin le retrait de plusieurs médicaments contre l'hypertension artérielle dans plusieurs pays européens, dont la France. Dans un communiqué, Novartis a indiqué que ces médicaments n'étaient plus disponibles "en raison d'un défaut de production et de distribution" dans un ou plusieurs pays. L'agence a demandé à Novartis "de suspendre temporairement la commercialisation de médicaments contre l'hypertension artérielle et de rappeler les lots" disponibles. Elle a également invité les patients concernés à contacter leur médecin ou leur pharmacien. Novartis rappelle par ailleurs que "la consommation de médicaments contre l'hypertension artérielle n'est pas conseillée" car elle peut entraîner des troubles de la santé plus ou moins graves.

La Commission européenne a mis en demeure Novartis de retirer ces médicaments dans les pays concernés. Elle lui a aussi demandé de rappeler les lots disponibles. L'ANSM précise par ailleurs que cette affaire concerne "un lot de médicaments, fabriqués par une autre entreprise" et dont l'importation en France a été autorisée "sur la base de tests en cours réalisés par le laboratoire".

La France a retiré des produits de son territoire

L'ANSM indique que le lot concerné est un médicament contre l'hypertension artérielle destiné aux adultes. Novartis affirme que le produit a été retiré du marché européen, mais n'a pas précisé le pays concerné. "Il est également mis en vente dans d'autres pays européens", indique-t-elle. L'agence ajoute que le médicament n'est plus disponible "en raison d'un défaut de production et de distribution" dans un ou plusieurs pays. "L'ANSM a demandé à Novartis de suspendre temporairement la commercialisation de médicaments contre l'hypertension artérielle et de rappeler les lots disponibles", a indiqué le directeur général de l'agence française du médicament, Dominique Maraninchi, dans un communiqué.

Il s'agit de deux produits anti-hypertenseurs, le rivaroxaban et l'exemestane, fabriqués par le laboratoire suisse Novartis, qui commercialise également le traitement anti-cancéreux Ledertrexate. "Nous avons des raisons de croire que des patients qui prennent ces médicaments pour le traitement de l'hypertension artérielle et des tumeurs malignes peuvent avoir été exposés à un risque de troubles cardiovasculaires sévères", a déclaré Dominique Maraninchi dans un communiqué. Novartis a indiqué avoir informé l'ANSM de ce retrait.

L'ANSM explique avoir demandé à Novartis de retirer ces médicaments du marché européen dans les pays concernés, sans préciser lesquels.

Des tests de contrôle de la qualité réalisés en France

L'agence précise que ces produits ne contiennent pas de valsartan et que leur retrait est "effectué en accord avec la Commission européenne" et le laboratoire. "Nous avons effectué des tests de contrôle de la qualité sur ces produits avec des méthodes d'analyse très strictes et avons constaté que ces produits ne contiennent pas de valsartan", indique-t-elle dans un communiqué. "Ce retrait est effectué en accord avec la Commission européenne, et nous l'avons demandé à Novartis de retirer ces produits du marché européen dans les pays concernés", a précisé l'agence.

L'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) avait déjà informé le 16 juin l'Agence européenne du médicament de la suspension de ces produits à la suite de ces contrôles.

Dans un communiqué, la société Novartis explique "avoir informé la Commission européenne dès le 16 juin 2017 et demandé à Novartis de suspendre la commercialisation de médicaments contre l'hypertension artérielle et de rappeler les lots disponibles". "Nous avons demandé à Novartis de suspendre temporairement la commercialisation de médicaments contre l'hypertension artérielle et de rappeler les lots disponibles", a-t-elle indiqué.

Une action en justice en cours

L'ANSM a indiqué à plusieurs reprises que les médicaments contre l'hypertension artérielle étaient "susceptibles de présenter un risque de troubles cardiovasculaires". Ces derniers mois, la justice a déjà donné deux fois raison à l'association Santéclair contre Novartis dans des affaires similaires.

Dans un arrêt rendu en juillet 2016, la Cour d'appel de Paris avait condamné Novartis à verser 10.000 euros à la Mutuelle nationale des étudiants de France (MNEF), pour avoir commercialisé à tort des médicaments contre l'hypertension artérielle. La Cour avait estimé que Novartis n'avait pas respecté son devoir d'information, en ne précisant pas que les patients pouvaient également développer des maladies cardiovasculaires en prenant ce médicament.

Dans un autre arrêt rendu en décembre 2016, la Cour d'appel de Versailles avait condamné Novartis pour avoir contrefait un médicament contre l'hypertension artérielle sur la base de tests effectués par le laboratoire. La Cour avait estimé que le laboratoire s'était affranchit de son obligation de mentionner que le traitement pouvait provoquer des troubles cardiovasculaires.

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